Plus jamais de reflets
Devant le miroir
Je me caresse le visage
Seule à la lumière du noir
Je reste devant le miroir, ferme et sage
Je regarde mes yeux
Me convins que j'ai besoin de les cacher
J'applique de la poudre à paupière un peu
Et du mascara pour en rajouter
Avec mes mains, je fais le contour de mes hanches
Je tourne sur moi-même, pour voir tous les profiles
Et même que, je me penche
Voir si malgré le mouvement, rentrer mon ventre sera pas trop difficile
Je me mets sur la pointe des pieds
Pour voir mes cuisses, ou du moins une partie
J'essaie de plus en plus, de m'agrandir, de m'allonger
Tout ça pour savoir si il ne s'y cacherait pas un défaut, même un tout petit
Dommage que mes yeux ne savent pas
Prendre la bonne et vraie perception des choses
Dommage que les autres non plus ne savent pas
Que c'est au fond des gens qu'ont trouve les plus belles choses
Si les gens passaient moins de temps à se regarder
Et beaucoup plus à revoir leur traits de caractères
Chaque bouts de leur personnalité
Beaucoup, beaucoup moins d'angoisse existerait sur la Terre
L'apparence devient notre propre estime de soi
Pour plusieurs, rien d'autre ne compte
On s'en fait une philosophie qui ne devrait pas
La mode; nous en sommes ses esclaves, quelle honte !
Et si elle se devait d'être la plus qualifiée intérieurement ?
Suivrions-nous une action si bonne à notre cause ?
Quitter les miroirs, après tout ce temps
Pour une vie, pour certains, tellement plus rose